Mon avis sur WildHoney
Wildhoney, c’est le genre d’album qui te regarde droit dans les yeux et qui te dit : « T’es prêt pour le voyage ? » Et toi, t’appuies sur play. Le reste, c’est juste ton esprit qui part en orbite..
Il se peut que tu fasses parti de celles et ceux pour qui le metal atmosphérique c’ést juste des mecs tristes avec des claviers… Et bien, Tu vas vite déchanter. Wildhoney, c’est un ovni suédois. Une expérience psyché-gothique aussi douce que violente, aussi planante que poisseuse. Un disque culte, sorti en 1994, qui te prend par la main… puis t’embarque en trip chamanique au fond d’une forêt sous LSD.
Doom + LSD + forêt humide = Tiamat en transe
À cette époque, Johan Edlund a déjà viré tout le monde. Il reste seul maître à bord, bien décidé à passer du death/doom au metal atmosphérique. Et il ne fait pas les choses à moitié. Il s’entoure de Waldemar Sorychta (producteur de Moonspell, Samael…), de claviers planants, de samples chelous et d’un visuel signé Necrolord. Ambiance champignons hallucinogènes garantie.
Le résultat ? Un album court (42 minutes) mais dense, entre interludes planants et grosses patates doom. Le tout enchaîné comme une seule et même piste. Wildhoney, c’est pas un disque, c’est une forêt sonore. T’y rentres. Tu t’y perds. Tu reviens pas pareil.
« Whatever That Hurts » et « Gaia » : deux baffes. Deux ambiances.
Tu veux un riff qui colle aux baskets ? Whatever That Hurts te livre ça sur un plateau d’argent. Grosse voix grave, tempo poisseux, claviers façon stoner cosmique… Un classique.
Et Gaia ? Un bijou. Le Comfortably Numb du metal 90s, comme le dit Reddit. Solo aérien, ambiance désolée, beauté crade. Une balade qui serre le cœur… et les tripes.
Le reste suit. The Ar, Do You Dream of Me?, A Pocket Size Sun… Chaque titre t’ouvre une porte vers un monde parallèle. Et même les interludes (ouais, même Kaleidoscope) ont un vrai sens narratif.
Un album ovni. Une claque dans la gueule du metal.
Wildhoney, c’est l’album qui a fait exploser Tiamat. Cent mille exemplaires vendus en Allemagne. Un tournant pour Century Media. Et un big bang pour la scène goth/doom.
Mais surtout, c’est un disque qui ne ressemble à aucun autre. Un mélange improbable entre Pink Floyd, Paradise Lost et une nuit d’insomnie sous champis.
Pourquoi l’écouter (encore aujourd’hui)
Parce que ça a vieilli comme un bon vin de mescaline. Parce que c’est toujours aussi audacieux, 30 ans plus tard. Et parce que chaque écoute te donne l’impression d’y découvrir un nouveau recoin.
T’aimes les trucs planants ? Vas-y.
T’aimes les riffs sales ? Pareil.
T’aimes quand un album te raconte une histoire sans dire un mot ? Tu vas kiffer.
Offre-toi un trip culte
(Parce qu’on n’oublie jamais son premier bad trip musical.)
Wildhoney : un disque, un trip, une légende.
Wildhoney, c’est pas juste un album, c’est une expérience. Un rite initiatique entre ombre et lumière, où le metal se fait mystique, où chaque note suinte l’introspection. Trente ans après, ça reste un monument. Un truc à écouter seul, la nuit, casque vissé, esprit ouvert. Tiamat t’invite dans sa forêt. Tu rentres, tu t’égare… et tu ne veux plus ressortir.

